MBF

#10 Emilie Nox & Cahuate Milk

Voici le 10 eme volet de mon projet #IAmTheVirus
En quoi consiste le projet ? J’ai proposé à différents acteurs / amoureux de la scène métal et alternative de Montpellier une carte blanche pour qu’ils nous racontent, ce qu’ils vivent depuis un an, avec la pandémie. Une zone libre où ils relatent leur état d’esprit…
Musicien, producteur, artiste, barman (…)
L’un d’entre eux devait écrire un texte. Ensuite, je mettais en place un duo pour qu’un artiste illustre à sa manière ce texte, le tout en cocréation.



TEXTE : EMILIE NOX du groupe GRAVITY https://www.facebook.com/Gravitymetal
PHOTOGRAPHIE : TANGUY https://www.facebook.com/Tanguysoulairol aka CAHUATE MILK https://cahuatemilk.com/

Quand j’étais petite, je vivais dans une maison aux rideaux tirés, aux fenêtres et portes fermées, et à la façade blanche. L’une de ces maisons que l’on ne remarque pas en passant devant. Et lorsqu’on en est le voisin, on se demande souvent si quelqu’un y vit. Discrète, j’évoluais entre ses murs.

Puis à l’adolescence, la musique est entrée dans ma vie en ouvrant les portes et les fenêtres, les groupes ont peint les murs et la scène m’a jeté dehors, me transformant définitivement. Avec la chaleur de ses lumières comme un soleil, j’ai pu regarder les plantes se mettre à pousser dans mon jardin et en tournant la tête, voir mes nouveaux voisins.

L’écriture et la composition ont créé l’ouverture, laissant les autres entrer chez moi, et chacun d’eux commença à y vivre un peu pour les années qui suivirent. Ils transformèrent mon paysage en une soirée d’été continuelle, à boeuffer devant un barbecue, une bière à la main, au travers des concerts, des tournées, des albums. Une multitude de rencontres, amenant chaque fois plus de désordres, de couleurs, de vie, de lumières et d’émotions dans mon monde intérieur.

Depuis que l’humanité a ralenti, depuis que l’on se confine, depuis que les salles de concert ont arrêté d’accueillir ce qui m’a fait frémir, grandir, pleurer depuis des années, depuis que l’on ne peut plus partager ce que la musique a de plus beau en elle, de plus viscéral, de plus corporel, je reste assise dans mon jardin et j’attends. Je ne sais pas jusqu’à quand, mais j’attends. Avec les portes fermées et les rideaux tirés. Mais cette fois-ci, les murs couverts de photos vibrent depuis l’intérieur, poussés par mon envie de concerts dans un souvenir d’odeur de barbecue et de bière. À travers la haie je vois mes voisins et assise sur l’herbe j’entends leur musique, sourde derrière leurs fenêtres closes.

Je ne voudrais pas parler ici du « monde d’avant » comme si la pandémie en était la finalité. Je ne voudrais pas parler de cette humanité gargantuesque se pensant protégée comme dans l’œil d’un cyclone, absorbant la biodiversité, l’air, les océans. Du fait qu’elle se trouve en réalité en plein dans l’ouragan, la tête plantée dans le sol, le corps protégé par un morceau de tôle, les orteils grignotés par les zoonoses, l’asphyxie et la famine. Le monde de maintenant est toujours le même que le « monde d’avant », avec son industrie galopante, sa pollution, sa surconsommation, ses mensonges, son égoïsme…

Je veux parler ici de ce qui, au milieu des rafales, nous permet de nous sentir vivre. De ce qui dans cette attente, au croisement entre un changement profond et un effondrement, nous protège un peu de la peur. De l’espoir que cette transition, à la fin, nous laissera à nouveau créer nos jardins communs. Car, rien n’effacera ce que nous sommes. Rien n’effacera l’art et la musique qui nous habitent. Et lorsqu’on pourra réouvrir les portes, lorsque la scène, les concerts, les tournées me ramèneront aux continuels soirs d’été, je n’aimerais que plus fort, plus intensément ce qui m’a tant manqué. Alors, dans cette sensation de silence vibrant, j’attends.

Pour voir les précédentes cartes blanches de #IAmTheVirus , c’est par ici :
#1 Fab Caro Muriel Palacio https://www.buffetfroid.net/i-am-the-virus-1/
#2 Guillaume Texier (La Distillerie) & Jizusshttps://www.buffetfroid.net/2-guillaume-jizuss/
#3 Brett Caldas lima & Fanny Saint Pierrehttps://www.buffetfroid.net/montpellier-scene-metal-pandemie/
#4 Alex Scarlean https://www.buffetfroid.net/scarlean/
#5 LENNY chanteuse du groupe FUNERAL PARADE & AUDREY SELVA (tatoueuse)
https://www.buffetfroid.net/funeral-parade/
#6 Julie & Quincy Gane membres du groupe UNICORN SAMOURAI https://www.buffetfroid.net/6-julie-quincy-unicorn-samourai/
#7 Dave Baster & Pigmelian https://www.facebook.com/photo?fbid=3645522705557955&set=a.3532712246839002
#8 Jessica Maupetit & Abel (The Black Sheep) https://www.facebook.com/photo?fbid=3645547638888795&set=a.3532712246839002
#9 Dadoo Natas Kodas & Jay Pinelli https://www.facebook.com/photo?fbid=3656795184430707&set=a.3532712246839002

#6 Julie & Quincy UNICORN SAMOURAÏ

Voici le 6eme volet de mon projet très personnel “I AM THE VIRUS“.

En quoi consiste le projet ? J’ai donné une carte blanche sous forme de texte + un visuel, à des des acteurs de la scène métal et alternative de Montpelier et du grand sud. Pour qui nous racontent, ce qu’ils vivent / pensent depuis un an, avec la pandémie.

Pour voir les précédentes cartes blanches, c’est par ici :
#1 Fab Caro Muriel Palaciohttps://www.buffetfroid.net/i-am-the-virus-1/
#2 Guillaume Texier (La Distillerie) & Jizusshttps://www.buffetfroid.net/2-guillaume-jizuss/
#3 Brett Caldas lima & Fanny Saint Pierrehttps://www.buffetfroid.net/montpellier-scene-metal-pandemie/
#4 Alex Scarlean https://www.buffetfroid.net/scarlean/
#5 LENNY chanteuse du groupe FUNERAL PARADE & AUDREY SELVA (tatoueuse)
https://www.buffetfroid.net/funeral-parade/

TEXTE : Julie UNICORN SAMOURAÏ
ILLUSTRATION : Quincy GANE UNICORN SAMOURAÏ

Julie, batteuse dans unicorn samouraï depuis 2 ans et demi avec qui j’ai eu la chance de jouer dans plusieurs bars, mais ça c’était avant….

Coucou le covid !!

Mais nous n’avons pas perdu espoir et en avons profité pour enregistrer un EP (gadé douvan !) fin juillet 2020 et disponible depuis septembre dernier sur différentes plateformes d’écoute.

En revanche plus de répète et plus de concert, la frustration se fait sentir et nous devons trouver des solutions alternatives avec répétitions à domicile dans des conditions bien différentes. Réussir à s’organiser entre le travail ou télétravail et les horaires du couvre-feu. Avoir des voisins conciliants (sans doute eux-mêmes en télétravail). Se payer une bonne migraine, car obligation de jouer au casque pendant deux heures. Heureusement que j’ai eu la bonne idée d’investir dans une batterie électronique sinon il est certain que j’aurais eu des menaces dans ma boite aux lettres.

Aujourd’hui, je reste confiante -suite aux dernières annonces gouvernementales- pour la reprise des concerts sous certaines conditions.

D’ ailleurs nous nous produisons le 18 juin prochain à Alive my studio à vendargues !! Même si l’échange avec le public reste difficile, c’est un premier pas vers le “presque” retour à la vie d’avant. Nous en avons eu l’expérience avec notre dernier concert en août dernier à la secret place. Nous espérons que la bonne ambiance sera de la fête ! Croisons les baguettes !!

(toutoum tchhhhh)
Keep calm and listen to Unicorn Samouraï

#5 Lenny & Audrey Selva

Voici le 5eme volet de mon projet très personnel “I AM THE VIRUS“.

En quoi consiste le projet ? J’ai donné une carte blanche sous forme de texte + un visuel, à des des acteurs de la scène métal et alternative de Montpelier et du grand sud. Pour qui nous racontent, ce qu’ils vivent / pensent depuis un an, avec la pandémie.

Pour voir les précédentes cartes blanches, c’est par ici :
#1 Fab Caro Muriel Palaciohttps://www.buffetfroid.net/i-am-the-virus-1/
#2 Guillaume Texier (La Distillerie) & Jizusshttps://www.buffetfroid.net/2-guillaume-jizuss/
#3 Brett Caldas lima & Fanny Saint Pierrehttps://www.buffetfroid.net/montpellier-scene-metal-pandemie/
#4 Alex Scarlean https://www.buffetfroid.net/scarlean/

TEXTE : LENNY chanteuse du groupe FUNERAL PARADE
ILLUSTRATION : AUDREY SELVA (tatoueuse)

[…]
2019:
– Tu fais quoi dans la vie ?
-Je suis Chanteuse !
-Et sinon Tu as un vrai métier ?
2020 :
[…] non essentiel.les.! 

non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les …. non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les… non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les … non essentiel.les…

STOP !

Comment peut-on encore sous estimer la puissance des mots ? Et celui-ci, appliqué à l’être humain est d’une violence sans équivoque !

2021 : Je fais quoi dans la vie ?

J’essaie de trouver les moyens de garder la tête hors de l’eau, j’essaie de voir le positif de la situation, je profite de ces heures imposées à la maison pour tester de nouvelles choses, instruments, techniques, je cogite sur de nouveaux projets qui verront peut-être le jour, je travaille et je fais ce que je sais faire de mieux dans la vie : créer !

Le plus dur dans tout ça, c’est de ne pouvoir se projeter et d’avoir l’impression d’être sur une route interminable sans savoir quand j’arriverai à destination… mais… je sais que je ne suis pas seule, je sais que nous sommes tous sur des routes parallèles qui finiront par se rejoindre, et c’est ce qui me fait tenir : nos retrouvailles !

Alors aujourd’hui plus que jamais je me sens légitime et je ne laisserai personne me faire croire que je suis non essentielle !

Ce monde actuel sans concert, sans théâtre, sans cinéma, sans exposition et sans tellement d’autres choses est la preuve vivante que nous sommes tous plus essentiel.les que jamais !

NOUS SOMMES ESSENTIEL.LES !

Et ne laissons jamais personne nous faire croire le contraire ! Jamais !

On se retrouvera plus déterminés que jamais : Restons forts, restons solidaires, restons Rock’n’roll, et comme on dit chez nous nous : See you in the pit ! 🤘🙂🖤

#4 Alex SCARLEAN



Voici le 4eme opus de mon projet très personnel “I AM THE VIRUS“.
En quoi consiste le projet ? J’ai donné une carte blanche sous forme de texte + un visuel, pour nous raconter ce qu’ils vivent / pensent depuis un an, avec la pandémie.
A qui ? J’ai choisi des acteurs de la scène métal et alternative de Montpelier et du grand sud.

Pour voir les précédentes cartes blanches, c’est par ici :
#1 Fab Caro Muriel Palacio https://www.buffetfroid.net/i-am-the-virus-1/
#2 Guillaume Texier (La Distillerie) & Jizuss https://www.buffetfroid.net/2-guillaume-jizuss/
#3 Brett Caldas lima & Fanny Saint Pierre https://www.buffetfroid.net/montpellier-scene-metal-pandemie/

ILLUSTRATION & TEXTEAlexandre Soles / Scarleanwww.instagram.com/scarleanband

Confinement, enferment, réduction des interactions sociales, conglomérat d’actualité et de coup de gueule des uns et des autres, lutte incessante d’idées dans ce monde numérique qui en impose tous les jours des tonnes. Des idées contraires pour que la guerre se fasse entre nous. Des élans solidaires qui te rendent mauvais si tu ne les suis pas, la confrontation des egos quand pour exister seul reste ton réseau social préféré.

Ce monde dans lequel on vit depuis plus d’un an exacerbe le pire. Malgré tout il est aussi très inspirant, et pour l’esprit créatif il est une vrai source d’expression. Le mal être a fait ses preuves en matière d’art, espérons seulement qu’il reste assez de monde pour l’apprécier et le découvrir.

Nous n’avons pas fini d’écrire sur les pires aspects de l’homme, quand tout le positif révèle ses facettes les plus gerbantes.

Alex SCARLEAN

#3 Brett Caldas-Lima & Fanny Saint-Pierre

Voici le 3eme opus du projet I AM THE VIRUS, pour voir les autres, c’est par ici :
#1 Fab Caro & Muriel Palacio https://www.buffetfroid.net/i-am-the-virus-1/
#2 Guillaume Texier (La Distillerie) & Jizuss https://www.buffetfroid.net/2-guillaume-jizuss/


ILLUSTRATION : Fanny Saint-pierre
facebook : Saint Pierre Artwork
insta : saintpierre_artwork

TEXTE : Brett Caldas-Lima / TOWER STUDIO https://www.facebook.com/TowerStudioFR

“I’d like to share a revelation that I’ve had during my time here. It came to me when I tried to classify your species and I realised that you’re not actually mammals. Every mammal on this planet instinctively develops a natural equilibrium with the surrounding environment but you humans do not. You move to an area and you multiply and multiply until every natural resource is consumed and the only way you can survive is to spread to another area. There is another organism on this planet that follows the same pattern. Do you know what it is? A virus. Human beings are a disease, a cancer of this planet. You’re a plague and we are the cure.”

Aaaaaaah, Matrix. Pfffffou ! Quel film. Enfin le premier surtout, chef d’œuvre. Les deux autres, franchement, bof bof, j’ai rrrrrrrien compris (ou alors si j’ai compris, ben c’est qu’ils sont encore plus mauvais que ce que je pensais). Ouhla la vache, j’ai à peine commencé cette “carte blanche” que déjà je m’égare. Ou pas ?

Bon. Depuis que ce “connard de virus” (big-up Renaud si tu me lis) est entré dans nos vies (à moins que NOUS ne soyons entrés dans la sienne – après tout c’est pas le cerf qui traverse la route mais la route qui traverse la forêt), tout le monde semble ne plus espérer qu’une seule chose : que tout “redevienne comme avant”.

Je ne fais pas partie de ces gens.

Le monde d’avant, je n’en veux plus.

Sachez que je n’ai rien contre vous si vous pensez le contraire, chacun voit midi à sa porte et il ne m’appartient pas de porter un jugement négatif sur les gens qui ont tort (muahaha). Mais j’ai quand même l’impression qu’il faut vivre avec des œillères bien rivées de chaque côté du crâne (certains appellent ça la télévision), avoir une sacrée capacité à faire abstraction de la réalité, ou être particulièrement égoïste pour ne pas penser que le monde d’avant, dans l’ensemble, ben c’était quand même bien de la merde en fait.

Certes, il était plutôt “confortable” ce monde quand on était “du bon côté”. Il étincelait et tout. On y avait même des concerts et des restos, des cinés et des musées, des bars et des contacts physiques… Tout cela n’était possible que grace aux avancées technologiques qui depuis la Révolution Industrielle ont fait de nous des êtres surpuissants capables de soumettre et transformer leur environnement. Les maitres absolus du Monde. Mais au prix de quoi ? Aux dépends de qui ? Et pour combien de temps encore ?

A l’époque de nos parents (ou grand-parents), comme pour la cigarette, l’amiante, le racisme ou le sexisme, on pouvait encore vaguement prétexter : “On savait pas vraiment. Pardon.” Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Maintenant on sait. On sait tout. Et si on n’y fait rien, c’est par choix. Rien d’autre.

On se réunit entre grandes puissances et on tente de faire bonne figure, on se donne bonne conscience en faisant des promesses écologiques défiant les lois de la physique, intenables sans des changements de confort radicaux dont personne ne veut, et dont aucun politique, tout obsédés par le court terme et les prochaines élections qu’ils sont (ils ou elles hein), n’accepte de prendre la responsabilité. Alors on brasse de l’air, à coup de green washing et de poudre de perlimpinpin, mais on garde le pied sur l’accélérateur. On nous vend un nouveau concept, le “renouvelable”, alors que toute l’énergie était 100% renouvelable avant l’avènement des “machines” nourries au charbon, au gaz, au pétrole ou à l’électricité. On prone la sobriété mais on pousse à la consommation. On cache la poussière sous le tapis et on espère ne plus être là quand ça va vraiment péter. Parce qu’on ne veut pas assumer. Tant pis pour les autres. On nous ment. On se ment. On se rassure.

“Jusqu’ici tout va bien”.

Ben en fait non, plus rien ne va figurez-vous. Le climat part en couille. Les océans sont des poubelles où des continents constitués de déchets plastiques se forment. L’humanité et son cheptel représente 97% de la biomasse des mammifères vivants sur la planète. 70% des animaux vertébrés ont disparu de la surface du globe depuis 1970 (ce chiffre s’élève même à 94% pour le continent Sud Américain). Partout on détruit les forêts à un rythme insensé pour nourrir des animaux entassés et maltraités (80% de la déforestation ne sert qu’à ça), animaux qu’on va eux même ensuite manger. Enfin, en partie seulement, puisque plus d’un tiers des aliments produits sont jetés. Gâchés. Gaspillés. Poubelle. Et tant pis pour ceux qui crèvent de faim.

Et pour le climat ? Bah c’est déjà trop tard. L’inertie est telle qu’on ne peut qu’essayer d’amortir l’impact, limiter les dégâts à venir (qui seront considérables partout et pour tout le monde). “Les choses qui sont en mouvement ne peuvent être arrêtées” disait Gandalf. Oui, j’aime bien m’exprimer en “extraits de film”, vous avez remarqué ? Ça fait “dramatique”, ça donne un certain style.

On vit dans un monde absurde, ubuesque, où la science est bafouée, l’intelligence moquée, la culture accessoirisée, la surconsommation normalisée, la bêtise starifiée. On accorde moins d’importance à ce que dit le sage qui doute qu’au bouffon assuré qui gesticule et parle fort.

“Ohlala mais Brett mais stop, putain la déprime ça va pas du tout là !!! T’avais dit à Buffette que tu comptais faire un texte positif !!! PO-SI-TIF !!!”

Ah oui pardon tu as raison Petite-voix-dans-ma-tête. En même temps ça va, je l’ai pas prise en traitre, je lui avais dit que le titre temporaire de ma carte blanche était un clin d’œil à Didier Super : “On va tous crever”.

Reprenons. C’est un fait incontestable : l’état des lieux est à chier. Le constat pue le caca. Seule une poignée de connards est encore capable de le nier ; ceux qui pensent ne pas avoir de trou du cul parce qu’ils ne peuvent pas le voir.

Ok c’est bien beau tout ça, mais quel est le rapport avec la situation actuelle, le Covid, et le concept du projet de Miss Buffet Froid ? Et bien outre l’aspect individuel et humain totalement dramatique pour des millions d’entre nous que je ne minimise d’aucune façon (on n’a pas encore fini de prendre conscience de l’étendue des dégâts), cette crise du Covid est, je le crois, une multiple chance (je vous renvoie à l’origine double du mot “crise” : douleur / opportunité).

• Il démontre, à qui en doutait encore, à quel point notre Système est fragile. Très performant quand tout va bien, il s’avère être extrêmement peu résilient. Le moindre petit grain de sable et tout déraille. Il va falloir revoir son équilibre, sacrifier à la performance pour gagner en résilience.

• C’est, pour nos sociétés, à la fois une répétition générale et une préparation à des menaces sanitaires bien pires qui semblent, de l’avis des spécialistes, peser sur nos têtes dans un avenir très proche. Et oui, c’est que le début (d’accord d’accord). Parce qu’en Occident, les pandémies, bah on n’est pas prêts. Clairement. Le constat est sans appel. Ni nos dirigeants (booooh les gros nuls), ni nous, irréductibles Gaulois (ou Yankees) plus malins que les autres, qui riions des Asiatiques avec leurs masques ridicules pour une petite grippette, et qui, sous couvert de “Liberté !” (à hurler bien fort le torse bombé), refusons de ne plus nous faire la bise ou de porter un masque correctement par dessus le nez tout en criant à la conspiration parce que nous on sait, on n’est pas des moutons endormis et on est experts en tout.

• Mais c’est aussi l’occasion de montrer qu’un autre monde est possible et qu’en plus, il est même plutôt agréable. Un monde où les gens ne prennent pas tous la voiture pour aller bosser cinq jours sur sept dans des bureaux alors qu’ils pourraient bien souvent faire la même chose de chez eux et passer plus de temps avec leurs proches. Un monde où les villes décroissent. Un monde dont le ciel cesse d’être le théâtre d’un balai aéronautique en grande partie inutile. Un monde qui ralentit. Un monde où l’on retrouve un peu de calme, de silence, où la Nature souffle un peu pour peu qu’on lui foute la paix 5 minutes. Avez-vous pu vous balader au printemps et à l’été dernier ? Je n’avais pour ma part pas vu autant d’abeilles ou de papillons depuis que je suis gamin (il n’y pas si longtemps que ça – à l’échelle de la planète – hum). Et devinez quoi : c’est un scoop, mais un monde sans ces petites bestioles fragiles c’est un monde sans humains (ou alors… beaucoup moins).

• Et je constate “en” et “autour” de moi que ce temps et ce calme retrouvés, quand ils ne sont pas gâchés à déverser sa connerie sur les réseaux sociaux pour se donner de l’importance ou à faire la queue des heures durant dans le drive du McDo en écoutant de la daube à la radio pour aller bouffer de la merde, ils sont utilisés (si notre survie immédiate n’est pas en jeu – la culture et l’écologie étant des préoccupations de riches) pour observer, réfléchir, s’informer, échanger, apprendre, comprendre. Et au bout du compte changer. Revoir ses valeurs. Ses priorités. Prendre soin de soi. Des autres. Se réorienter professionnellement. Revoir son impact environnemental. Alimentaire. Son engagement politique ou associatif. Sa vision de la survie, de l’entraide. Sa façon de consommer et choisir différemment à qui on donne son argent. Ces changements globaux qui s’annoncent, qu’on en accepte la réalité ou pas, on les choisira ou on les subira. Autant s’y préparer, non ? Quand on fait quelque chose volontairement, on le vit toujours mieux que si ça nous est imposé. Quoi que ce soit. Le “choix” a ce pouvoir.

Alors, en conclusion ?

“Jusqu’ici tout va bien.

Mais l’important c’est pas la chute.”

Beaucoup craignent que les choses ne redeviennent pas comme avant. Et bien moi, je tremble à l’idée qu’elles ne changent pas. Qu’on ne sache pas saisir cette opportunité qui nous est présentée. Qu’on ne choisisse pas la pilule rouge. Qu’on ne descende pas avec Alice et le Lapin Blanc au fond du terrier. Mais je garde un fond d’optimisme. Les mentalités évoluent. De plus en plus. “Des choses sont en mouvement… qui ne peuvent être arrêtées”.

Soyons l’antidote, plus le virus.

Brett Caldas-Lima (Tower Studio)

• https://www.towerstudio.net
• http://www.facebook.com/brett.caldaslima
• https://www.facebook.com/TowerStudioFR

#2 Guillaume & Jizuss

Deuxième volet de mon projet I AM THE VIRUS, retrouvez l’explication du projet et le premier témoignage ici ! Avec l’illu de Fab Caro et le texte de Muriel Palacio.

ILLUSTRATION : JIZUSS
https://www.instagram.com/jizuss_art/

TEXTE : GUILLAUME TEXIER LA DISTILLERIE

Ça y est ! Nous y sommes. Voilà 1 an tout pile que l’on est “confinés” en France.
Enfin. Techniquement, nous avons été confinés 3 mois l’année dernière et ensuite nous avons pu retrouver nos emplois, notre mode de vie et notre réseau social à nous, pendant un court moment.
Si je résume ce “nous” au monde des métalleux, et que je le réduis au monde de la Distillerie, je me contenterais de dire que notre microcosme de gens, n’ayant pour but, que celui de se réunir autour d’un verre pour discuter de chose et d’autre ou simplement s’en coller une belle pour être sûr de la regretter le lendemain. Alors je pense que l’on fait partie des derniers résistants.
Sans faire de parallèle hasardeux avec les vrais héros de la résistance pensant l’occupation, le mode de vie pour lequel sont morts nos héros est celui que l’on cherche à prolonger, celui à qui on essaye de rendre hommage encore et toujours. A savoir, la liberté d’être et de vivre selon les codes que l’on a décidé de se fixer.

Chez nous, le rock’n’roll n’est que le liant de quelque chose de plus fort.
Il est le point que nous avons tous en commun, mais il est surtout le prétexte qui nous rassemble et nous fait avancer les uns les autres. Depuis 14 ans nous avons à cœur de rendre grâce à notre courant musical préféré en insistant sur le fait qu’il doit véhiculer des valeurs de respect de soi, des autres et de la vie de ceux qui nous entourent…

14 ans que nous sommes devenus une communauté dans la communauté avançant de concert avec des établissements sérieux qui partagent nos valeurs et permettent de restituer une image agréable qui va à l’encontre des clichés qui pourrissent la vie de nombre de personnes, dans tous les domaines, dans toutes les situations… Le rock a cet avantage de proposer un éventail tellement large que tous le monde peut s’y épanouir.

On nous dit souvent que notre clientèle n’a rien à voir avec ce qu’on peut imaginer du monde du rock. Insistons sur le mot “imaginer”. Ça n’est qu’une vision étriquée de la réalité qui nous pousse à se méfier les uns des autres. Sauf que chez nous, tu peux venir comme tu es vraiment et personne ne te jugera. Ce serait mentir de dire que ça n’est jamais arrivé, mais les courageux connards sont vite repartis chez eux en rotant du sang !

Les clichés ! Parlons en justement. De notre côté nous avons choisi d’aller les chatouiller en les pulvérisant à grand coup de “calendrier sexy des barmen confinés !”
En effet, en ce qui nous concerne, à la suite d’une action de solidarité des clients à l’encontre des bars et restaurants de la ville où on été placardés des mots d’encouragement et de soutien, nous avons eu envie de leur rendre la pareille en proposant un calendrier en total contradiction avec l’image que les gens se font de nous.
Nous avons tous pris des poses sexy et entièrement nus, mises en scène dans des situations du quotidien. L’idée de départ, se marrer, s’est transformée en un projet concret d’où a aboutit le tirage de 200 exemplaires de ce dernier. Car si, au début, nous pensions toucher quelques clients très fidèles, nous avons, au final, étendu la distribution à tout un tas d’autres personnes, allant du simple curieux aux personnes enthousiastes à l’idée qu’il se passe enfin quelque chose de marrant dans cet atmosphère insupportable de crise sanitaire, astreignant la plupart des gens à bosser chez eux, élever leurs mômes, s’endormir devant la télé horrible et retourner bosser sans jamais pourvoir faire autre chose pour se libérer l’esprit.
Les médias locaux se sont intéressés à ce projet et toute une multitude d’articles de presse, d’interview radio et de reportages télé sont venus nous prouver que l’ensemble de la population est dans le même état de manque de relation sociale.

Mais pourtant ! Me direz vous : nous avons toutes ces relations sociales dans notre téléphone !
Et bien messieurs dames, permettez moi de vous dire que l’accès illimité a toutes les connaissances de la planète ne vaudra jamais un bon vieux débat sur la propreté du slip d’Eddy Vedder lors du concert à Budapest en Aout 1997 entre Jay Pinelli et Dion Lax, arbitré par Jeanthony Bengoubou et Elian Estime qui sont capables de capter l’attention de tout un bar en finissant par chanter faux sur air d’une musique que tout le monde connait.
Le réseau social c’est ça ! En tout cas c’est le notre et on nous l’a enlevé.
Alors pallions mes bons !
Aujourd’hui c’est nous qui vous divertissons et demain ce sera vous.
La preuve, il n’aura fallut que quelques jours pour que mon acolyte illustrateur JC me propose la création d’un magasine de la distillerie.
Le projet de départ de quelques pages se transforme peu à peu en almanach regroupant toutes sortes de conneries réalisées par une quinzaine de clients et amis fidèles allant de l’œuvre de copains tatoueurs au jeux débiles, en passant par des photos de pin-up et par tout un tas de conneries dont le seul but commun est de se marrer.
Le réseau est en place, et l’envie de se détendre est bien présente, nous le sentons !

Voilà ce qu’est la distillerie ! Voilà ce que nous sommes et voilà également ce que nous tentons de montrer chaque jour. Tout est possible à condition de se respecter soi-même et les autres…

Un an sans ça, c’est une torture pour nous tous !

Et je ne parle pas des problèmes financiers liés à la fermeture de nos établissements. Je parle de la perte totale de repère, de reassurement, de plaisir de partager des moments de toutes sortes, allant de la réussite à un entretient d’embauche à la demande en mariage, tout en passant par le deuil, les échecs et tout ce que nous met la vie dans les pattes…
Ceux qui en souffrent aujourd’hui, sont les résistants dont je parle (dont je fais partie) ceux qui refusent de se soumettre au dictat de la télévision abrutissante qui te vend tout ce dont tu n’as pas besoin…

On parle de rock mais on pourrait aussi parler de tout autre sorte de musique et d’ambiance qui font que la vie metro/boulot/télé/dodo n’est pas une obligation.

Seulement voilà !
Nous sommes dispensables à la société d’après un groupuscule étrange qui se dit gouvernement et n’hésite pas à déléguer leurs prises de décision aux gouvernants locaux, laissant tout un pays dans une illusion de démocratie !
Depuis un an, les cerveaux se ramollissent et seront plus faciles à manipuler à l’avenir, se disent-ils. Mais ça, les amis, c’est sans compter sur la détermination de ceux qui continueront à lutter contre ceux qui veulent nous ôter notre mode de vie, tout du moins celui qu’on a choisi. Quand on reprendra, nous reprendrons avec une rage telle qu’on va attirer vers nous tous ceux qui ont réalisé à quel point la privation des libertés est destructrice pour le mental !

Et pour tous ceux qui en doute encore, on continuera à produire et promouvoir une fois par an les artistes qui méritent 1 million de fois plus, le succès de tout ces ersatz de musiciens préfabriqués qui trustent virtuellement les charts pour mieux dissimuler les vrais sacs à merde de major à deux balles qui s’engraissent comme des porcs jusqu’à épuisement de “l’artiste”. Mais la roue tourne les amis. Au risque de vous choquer, je vais prendre en exemple PNL. Même si ces gens me font saigner des yeux des oreilles et de tout les autres orifices de mon corps, ils ont le mérite de s’auto-produire.
Ce qui est, à mon sens, le meilleur moyen de lutter contre les lobbies des majors qui vomissent l’argent perdu qu’ils auraient pu se faire sur leurs dos. Bravo les gars !

Pour en revenir au rock, nous serons toujours là pour nous faire entendre, nous serons toujours là pour faire monter des inconnus sur notre scène les 21 juin pour faire péter les plombs au Yorkshire de la voisine et nous retrouverons la vie qui nous convient. La vie qu’on a choisi.

Mais avant cela il faudra se débarrasser des parasites qui nous gouvernent et qui ne font rien pour essayer d’entendre la voix de ceux qui appellent à l’aide.
Je pense au courage de Corinne Masiero, qui, en se foutant à poil à la cérémonie des césars à prouvé à la France entière à quel point nos dirigeants son des cons !
J’en veux pour preuve les réactions des politiques indignés par sa nudité et sa laideur.
Je pense plutôt que ces gens ont peur de la réalité, c’est pas tous les jours qu’une femme se met nue “volontairement” devant eux visiblement !
Et bien le rock’n’roll c’est ça ! C’est oser dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Et notre mission c’est de fédérer les personnes qui croient en un monde différent et de continuer à partager nos points de vue et désaccords avec tout le respect dû à son interlocuteur !

Quand le peuple docile, arrêtera de se laisser chier dessus impunément, j’invite tous les métalleux de France à montrer l’exemple aux autres pour former le plus grand WALL OF DEATH du monde avec le gouvernement au milieux !

IT’S ONLY ROCK AND ROLL BUT WE FUCKING LIKE IT !!!!

#1 Fab Caro & Muriel Palacio

C’est probablement mes grands frères qui m’ont donné le virus de la musique, je devais avoir 4 ou 5 ans. Depuis, il n’a jamais cessé de grandir, à tel point que sans musique, je dépéris. 

Oui mais voilà patatras, depuis mars 2020, plus rien ou presque. Bien sûr il y a bien quelques albums achetés de ci de là, des lives matés sur youtube ou sur twitch… On s’adapte.

 

Pour comprendre ma démarche, il faut savoir que de 1994 à 2006, j’ai été très impliquée dans la scène métal française. Au fil du temps, je suis restée naturellement très proche des musiciens, et aussi de ces personnes que j’appelle « les gens de l’ombre » qui travaillent énormément : labels, salles de concerts, producteurs, entrepreneurs de spectacle, tourneurs …

Aujourd’hui. Après un an. J’avais envie de leur proposer humblement, une zone d’expression. Pourquoi ? Parce que quoiqu’on dise, ils ont une incroyable résilience, une capacité à trouver des ressources inespérées dans cette période tourmentée et anxiogène. Ils sont tout simplement inspirants.

I AM THE VIRUS

Un texte + une illustration 
J’ai demandé à une vingtaine d’acteurs de la scène alternative,  une carte blanche via la rédaction d’un texte sur ce qu’ils vivaient depuis 1 an, ils étaient totalement libres.  Ensuite, un artiste ( photographe, illustrateur, infographiste), a travaillé sur une “image” pour illustrer le propos du texte, avec sa propre sensibilité. 

Voici donc la toute première carte blanche de ce projet I AM THE VIRUS !  Merci infiniment à Muriel et à Fabrice pour leur confiance ! D’ici quelques jours, je posterais une nouvelle participation, et ainsi de suite pendant plusieurs semaines … 

 

I AM THE VIRUS : Zone d’expression pour les acteurs de la scène métal et alternative française par la photographe Miss Buffet Froid. 

 

I AM THE VIRUS #1

Muriel Palacio & Fab Caro

ILLUSTRATION : Fab Caro  – TEXTE :  Muriel Palacio / What The Fest – EX Tenebris LUX

 

On ne peut rien refuser à une nana qui a pour pseudo un film de Bertrand Blier. Et qui a les cheveux bleus. Et qui immortalise dans son œil de photographe des instants suspendus. 

PRESENTATION :
Ici Muriel Palacio, l’éminence rouge de WHAT THE FEST / EX TENEBRIS LUX.  Eduquée chez les bonnes sœurs  à  Cornette,  au conservatoire de piano et à l’art lyrique, j’avais  autant de chance de tomber dans la déferlante punk que de chopper le Covid 19. Et pourtant, début des années 80, je me pris de plein fouet la vague alternative de Montpellier ville rock. De voyages en voyages, de concerts en concerts, glissant inexorablement vers l’indus, metal et les projets chelous, je me mis à entraîner un cercle d’amis dans la création des Folles Soirées. Puis arriva le WHAT THE FEST?! , festival improbable en plein fief taureau-chevaux avec IGORRR, the Young Gods,  Tétines Noires et empreint d’une certaine théâtralité… Résolument tournée vers les arts de rue, je gère également la Cie BRUITQUICOURT.  Dernier né de mon cerveau en fusion, EX TENEBRIS LUX, un festival unique en son genre autour des cultures divergentes en lieux atypiques (Eglises, Friches industrielles, Théâtres, Salles de concert). Je suis fière d’être également présidente de l’excellente école de musique montpelliéraine : Top Espace Musical où je massacre les morceaux de batterie avec mes pieds et mains en mousse avec une synchronisation approximative.

L’APOCALYPSE MOLLE selon St Covid

2020, la  Palme d’Or de l’apocalypse la plus ennuuuuuyeuuuse de l’histoire de l’humanité.  ZERO  pointé, aucun glamour. Bref la pandémie ultra NASE.

(Apparté) : j’ai sciemment choisi de mettre de côté le chaos, la désillusion, la déprime, le temps passé à faire et défaire, l’énergie incommensurable du trou noir qui te happe, le gnagnignani ouin ouin covid, pour ne relater au final que le positif de l’affaire.

1 -Parce que c’est intrinsèquement mon ADN, aller de l’avant.
2- Parce que, dotée d’une grande faculté de résilience et d’une plasticité du cerveau à toute épreuve
3- parce qu’au final, tant que tu rebondis, cette situation est chiante mais tu relativises. L’important, c’est de ne pas perdre l’envie.

Bref,  ce confinement ne partait pas trop mal. C’était la guerre il paraît ! Frissons de l’apocalypse…  Les 17.18.19 mars 2020,  j’étais même vaguement hystérique :   je déguisais mon chien, mon chat, mes toilettes, mes enfants,  mon mari, on buvait trop, on mettait la musique à fond, on dansait, on vomissait. La routine.  Puis patatras, ce fut le vide intersidéral de l’espace, l’univers se dissolvant alors en un néant absolu. Mince, on avait annulé la date LOFOFORA/VERDUN à Victoire qu’on préparait depuis 1000 ans, puis le EX TENEBRIS LUX 2020.  Le NO FUTURE sans effervescence. Pour éviter de sombrer dans un ennui encore plus mortel que ce microbe tout pourri, il a bien fallu remonter à la surface.

Et Halleluyah, Des ténèbres jaillit la LUMIERE ! (EX TENEBRIS LUX pour ceux qui ont fait Latin)

CONCLUSION :   Faut pas s’leurrer, ce Covid m’aura permis de viser la lune,  de me projeter la tête dans les étoiles, de surfer sur de belles constellations et de jeter les jalons de PUTAIN de projets de l’espace :  Venue du Hellfest sur le festival 2021, partenariats avec de nouveaux lieux et artistes , retour du festival en plein air, et CERISE SUR LE COVID, acquisition d’un hameau en ruines au Pic St Loup pour en faire un tiers-lieu artistique ouvert à tous les freaks de la terre. En 2022, Les chevaliers de l’apocalypse métal seront en  route dans l’arrière-pays.

Donc je choisis de te remercier MICROBE. 

MERCI à toi ô COVID19 
Mais maintenant, il faut que tu partes.
J’ai RDV tout bientôt  avec mes frères et sœurs de toutes les chapelles du spectacle VIVANT. Et , puisqu’on organise des concerts en église, voici donc une petite prière à ton intention …

Dear COVID,
Thank you to watch over my brothers and sisters in metal,
Help us burn brightly together for music and enjoy  our final reward : Live concerts.
Please go to hell NOW.
In Dance / Pit / Pogo  / we trust.  
Amen
WTF. 666

——————————————————-
Mail : muriel@whatthefest.com
site web : www.whatthefest.com
Facebook : www.facebook.com/WhatTheFestProd
Instagram : www.instagram.com/what_the_fest

 

Ce site web utilise des cookies pour une meilleure expérience possible sur notre site web.
Décliner
Accepter